Guidance: 🌒 Le 4 de Deniers : J'ai lâché mes oiseaux, maintenant je me préserve
- Selene De Beaumont
- 4 avr.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 18 avr.
🌒 Le 4 de Deniers : J'ai lâché mes oiseaux, maintenant je me préserve
Ce matin, j'ai ressenti le besoin de tirer une carte de guidance, après une nuit agitée avec un cauchemar effrayant. J’ai tiré la carte du 4 de Deniers, et ce qu’elle m’a soufflé m’a donné envie d’écrire. Pour moi d’abord. Et peut-être pour vous, si vous traversez aussi cette fatigue du cœur.
Petite guidance résumée
Je m’honore. Je respecte mon énergie.
Je ne me donne plus à qui ne vient pas avec respect.
Mon cœur est vaste, mais il n’est pas un marché ouvert.
Je choisis de garder pour moi ce qui m’est précieux,
Jusqu’à ce que le monde me montre qu’il est prêt à l’accueillir.

Il y a des jours où l’on ne fuit pas. On se préserve. On se referme, non pas par caprice, mais parce qu’ouvrir serait se dissoudre.
Je suis dans ce jour-là. Ce moment suspendu où j’ai cessé de courir derrière. Où je me tiens, un peu cabossée, un peu en silence. Mais droite.
J’ai tellement donné. Tellement espéré. J’ai crié à voix basse, j’ai tendu des ponts, j’ai écrit, exposé mon cœur à nu. Et puis j’ai vu le retrait. Le silence. Le détournement du regard. Alors je me suis repliée. Non pas pour punir, mais pour respirer.
Le 4 de Deniers est venu me parler de cela. Ce moment de bascule où l’on se dit :
"Je ne peux plus me perdre pour être aimée."
Non que je ne ressente rien – bien au contraire. Mais je me vide de mon énergie vitale. J’ai semé tout ce que je pouvais. Ce n’est plus à moi d’arroser. On doit revenir vers moi par choix, pas par besoin ni par manque. Et quelque part… ce n’est plus à moi de marcher.
J’ai lâché mes oiseaux.
Alors je garde. Je garde mes mots, mes gestes, mes élans. Je les garde parce qu’ils sont précieux et qu’ils m’ont trop longtemps laissée vide.
Je les garde pour qu’un jour, peut-être, ils refleurissent. Mais plus comme un sacrifice, comme une offrande.
Il y a quelque chose de sacré dans le fait de se retenir. Pas par peur, mais par nécessité vitale. Ce n’est pas une prison, c’est une forteresse douce.
Lettre à moi-même pour m'ancrer
Voici une lettre que je vais écrire dans un carnet afin de préserver ce qu'il me reste d'énergie.
Aujourd’hui, je sens que je dois garder précieusement ce qui me reste d’énergie.
Je n’ai plus à déverser sans fin ce que je porte en moi, dans l’espoir qu’on m’accueille enfin.
Ce que j’ai donné n’était pas petit. Ce que j’ai perdu non plus.
Mais maintenant, il est temps. Temps de refermer mes mains. Temps de garder la chaleur au creux de moi. Il n’y a pas de honte à se protéger, à dire non, à se retirer un peu du monde pour sentir à nouveau le rythme de son propre cœur.
Je ne veux plus courir après des présences absentes. Je ne veux plus supplier le regard de celui qui détourne les yeux. Si un jour il me revoit, qu’il le fasse avec les yeux du cœur. Pas par habitude. Pas par besoin. Mais par choix.
J’ai été généreuse, et même plus que ça : j’ai été dévouée. Mais maintenant, je me dois à moi. Je veux retrouver la force de créer, la joie de bâtir, le goût des jours simples. Je veux que mon corps guérisse, que ma lumière revienne.
Alors je me pose là, dans ce silence. Et si rien ne vient, je saurai que c’était à moi de rester. Pas pour attendre… mais pour m’habiter.
Et à toi qui me lis : Peut-être ressens-tu ce même besoin. Celui de te recentrer, de ne plus donner à perte. Peut-être que, comme moi, tu as longtemps cru qu’aimer signifiait tout offrir, même ton souffle. Mais parfois, aimer… c’est aussi savoir s’aimer soi. Et choisir de se replier dans la tendresse d’un silence habité. En attendant qu’un autre pas vers toi se fasse.
Selene
Comments