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Il y avait des rires


Il y avait des rires


Il y avait des rires.

Il y avait notre humour hasardeux et magnifique.

Des silences habités.

Des discussions sans queue ni tête.

Des discussions chronométrées.

Des livres audio, des livres papier,

Des livres murmurés, des poèmes enregistrés.

Des cadeaux sans cesse,

Même lorsqu’il ne fallait pas.


Des draps défaits.

Des nuits où on ne dort pas.

Des petits déjeuners dont tu n’avais pas besoin.

Des cafés du matin,

Des cafés pendant le repas.

Des baisers par centaines,

Comme un oiseau qui picore.


Des repas au soleil, moi sur mon fauteuil,

Toi sur le tapis, ou à mes pieds,

Ou plus près encore.

Des repas nu, en tablier.

Des nuits sous la lune,

A paresser dans une eau brûlante de nos étreintes.


Il y avait ces instants où tout était évident.

Ton regard quand je me moquais ou méprisais,

et que tu adorais.

Ton sourire de coquine,

Quand je t’appelais ma beauté,

Quand tu voulais plus de câlins,

Ou que je te raccompagne.


Ma main dans tes cheveux, sans y penser.

La chaleur de ta peau, de tes gestes.

Nos jeux coquins à répétition,

Mes inventions folles et ton entrain permanent.

Notre exhibition l’un pour l’autre,

Notre plaisir sans tabou.


Nos messages, nos appels, nos visios.

Notre amour à la déraison.

Celui qui ne se repose pas,

Qui oublie les heures,

La fatigue, la respiration, les kilomètres —

Qui oublie tout,

Pourvu que cela veuille dire ensemble.


Ce n’était pas toujours grave. Loin de là.

Parfois, c’était juste vivant.

Juste beau.

Juste là.


Nos corps qui trouvent la paix sous le chêne,

Qui s’embrasent pendant un pique-nique,

Un trajet en voiture —

Tout le temps, en fait.


Cette évidence animale,

Douce et brûlante à la fois.

Tes lèvres sur chaque partie de moi.

Mes lèvres sur chaque partie de toi.


Il y avait ces moments simples,

Où le monde s’arrêtait au bord du lit,

Au bord d’un regard,

Au bord d’un fou rire partagé.


Et ça…

Personne ne nous l’enlèvera.


Et si une fée passe par là,

Qu’elle t’envoie un coup de casserole sur la tête

Pour te rappeler tout ça.

Pour que tu te souviennes les rires,

Les baisers par centaine,

Les silences heureux.


Et qui sait…

Peut-être qu’un jour,

Tu m’apporteras du café,

Nu sous un tablier,

Avec ce sourire que je connais par cœur,

Juste pour faire briller mes yeux,

Et frémir mes intentions.



Selene

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