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Inventer un métier qui me ressemble. Avec la peur au ventre.

Inventer un métier qui me ressemble. Avec la peur au ventre.


Femme assise gradin
À cet instant-là, on ne voit pas les tremblements. Mais ils sont là.

Je suis à un carrefour. Une vie professionnelle que j’ai portée, honorée, mais qui ne me suffit plus. Une vie intérieure qui bouillonne.

Une envie de créer ce qui n’existe pas encore.

Et entre les deux : la peur.

Pas la peur du vide. La peur de trahir ce que j’ai construit. De ne pas être à la hauteur.

De ne pas savoir comment faire.

J’ai peur. Mais j’avance.

Les silences et les apparences ne disent pas tout. Des réussites visibles… et des tremblements en coulisses. Des femmes qu’on croit fortes — mais qui avancent avec la peur au ventre.

Aujourd’hui, je suis cette femme.

Je suis à un moment de ma vie où ce que j’ai construit m'est devenu étranger et ce, même si j'excellais dans mon métier. Je l'ai aimé. Je l’ai exercé avec engagement. Mais quelque chose a bougé, et cela fait un moment déjà. En moi. Autour de moi.

Et je ne peux plus faire semblant. Pas contre mon corps. Pas contre mon cœur.



Ce que j’ai déjà osé : écrire, me dévoiler, créer


Je suis allée au bout de deux livres.

Le premier, Mon chevalier pour l’éternité, était une promesse d’amour, un hommage à une histoire forte, mais surtout mon parcours dans cette histoire.

Le second, Éclats de Lune, est né d’une pulsion plus vaste : celle d’exprimer, ressentir, offrir. Deux cents fragments, deux cents éclats, une femme en vibration.

J’ai aussi créé des visuels, des formats courts, des scénarios sensuels, des podcasts, des vidéos, des identités.

Et j’ai redécouvert une chose que j’avais perdue : j’aime créer. J’aime transmettre.

J’aime inspirer.

On me l’a souvent dit : que je portais une lumière.

Mon oncle l'a traduit récemment de cette façon: "Retourne à table pour animer la soirée" alors que je lui proposais de le remplacer à la vaisselle.

Alors peut-être qu’il est temps de l’assumer.

Ce qui me retient encore : la peur, les contraintes, l’illégitimité, un sentiment de solitude dans ce parcours


J’ai investi dans une formation de sexothérapeute.

Mais je n’arrive pas à m’y plonger. C’est là. Tout prêt. Mais je bloque. Je rêve aussi d’écrire pour des magazines, de proposer des chroniques… mais je n’ose pas m’auto-proclamer.

Pourquoi ? Parce qu’aujourd’hui, ma vie matérielle ne laisse plus de place à l’improvisation. Je suis seule avec ma fille. J’ai des charges. Une maison. J’ai construit une forme de stabilité. Et la quitter, c’est vertigineux. Je ne peux plus tomber comme à vingt ans. Et d'ailleurs à cet âge-là, je n'envisageais même pas la chute, je considérais ma réussite comme une évidence et je donnais tout pour y parvenir. Mon estime de moi était à 95% liée au monde professionnel. Ce qui n'est plus le cas aujourd'hui heureusement.

Et pourtant…Je ne peux plus non plus vivre à côté de moi.

Il y a aussi cette autre part de moi, plus discrète mais tout aussi présente.

Celle qui accompagne autrement. Par les cartes. Par les plantes. Par la lenteur, la symbolique, les rêves. Par l’intuition. Par la résilience.

Je n’en ai pas encore fait un métier, mais c’est déjà un chemin. Un art de la présence. Une manière d’être là, pour moi d’abord, et peu à peu, pour les autres. Un espace où poser ses peurs, ses cycles, et retrouver ses ressources.

Je ne sais pas encore exactement quelle forme cela prendra, mais je sais que cette dimension fait partie de ce que j’ai à offrir. Et qu’elle ne s’oppose pas à ce que j’ai été — elle vient, au contraire, le compléter.


Alors je choisis : des petites actions. Une après l’autre.


Je vais commencer par imprimer la formation.

L’avoir sous les yeux, chaque jour.

Je vais retravailler un CV créatif avec plusieurs articles thématiques.

Lister les contacts possibles.

Envoyer une candidature. Juste une. Pour commencer, pour me débloquer.

Et si elle revient avec un silence, ce ne sera pas moi qui aurai échoué.

Ce sera le monde qui n’aura pas encore entendu.

À toi qui lis : si tu ressens la même chose…


Si tu es dans cette zone floue où ta vie d’avant ne te porte plus et où ta vie d’après n’est pas encore née, sache que tu n’es pas seul·e.

Parfois, les gens autour de nous ne comprennent pas. Ils veulent notre sécurité, pas notre élan. Parce que cela les renvoie à leurs propres peurs, à leurs limites. Et parfois, aussi, à une forme de jalousie face à ce choix de liberté. Un choix qu'eux-mêmes se sentent incapables d'incarner.

Mais ton élan, lui, il sait. Il pousse. Même doucement.

Alors si tu veux en parler, je suis .

Si tu veux tirer les cartes pour t’éclairer, je suis aussi.

Pas pour te guider. Mais pour être à côté de toi, pendant que tu t’écoutes enfin.

Je ne suis pas une façade. Ni un symbole de force.

Je suis faite d’élans et de doutes, de peurs bien réelles et de désirs persistants.

Quelque chose en moi vacille, mais une autre part ne veut plus attendre.

Alors j’avance. Pas parce que je suis prête. Mais parce que je ne peux plus rester là, immobile, à regarder mes rêves de loin.

Je m’autorise. À créer. À changer. À essayer.

Simplement parce que c’est devenu vital.


Selene

A toi qui ne te sens plus heureux (se) au travail?

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