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Reconstruction et Nouvelle Histoire : Un Voyage à Deux

Reconstruction et Nouvelle Histoire : Un Voyage à Deux


J'ai souvent pensé que tout ce que je traversais me menait à ce moment, à cette prise de conscience : je ne veux pas écrire la même histoire. Pas encore. Ce que j'ai vécu avec lui, avec nous, était intense. Ça a été beau, peut-être plus que je n'aurais pu l’imaginer, et pourtant, ça s’est brisé.

Mais voilà, je ne suis pas du genre à m’arrêter là. Ce n’est pas la fin (pour moi).


Lui et moi étions à un carrefour, chacun cherchant à se raccrocher à quelque chose. On avait besoin de ce tout, de cette fusion, mais au fond, il manquait une chose essentielle : l’espace pour respirer, pour être soi-même. Lorsque je manifestais l’envie de faire quelque chose seule, il se proposait. Lorsqu’il prenait du temps pour lui, je me manifestais.

On arrête nos conneries

Aujourd’hui, je me rends compte que, malgré les douleurs, malgré tout ce qu’on a traversé, je suis toujours accrochée à moi-même, à ce que j’ai reconstruit après tout ça. Lui aussi, je crois, est resté accroché à quelque chose—sa sécurité et sa tranquillité, je suppose. Il n’a peut-être jamais su ce que c’était que d’être aimé dans sa totalité, avec toute la profondeur, la complexité et la beauté de l’amour que je lui ai offert. Et pourtant, il a été un pilier essentiel pour moi, sans même en avoir conscience, tant il pensait que j’étais en maîtrise de tout et lui, débordé par sa vie.


Je ne veux pas qu’on reste figés dans ce passé. J’aimerais une nouvelle histoire, une autre symphonie, une où l’on se redécouvre. J’ai vu qu’il perdait ses repères, qu’il n’avait plus les filets de sécurité d’autrefois. Je l’ai vu dans un moment de fragilité, et ça m’a fait de la peine… mais aussi nourri un espoir. Seulement, sa fermeture dimanche m’a laissée sans voix, m’empêchant de lui dire tout ce que j’aurais voulu.

Je me souviens de ce premier message qu’il m’avait envoyé en août, alors qu’il commençait à se murer, où il me remerciait de continuer à lui parler. Malgré lui, malgré ses silences, malgré ses blocages. Ce message m’a touchée plus que tout, car il reconnaissait ce que j’avais fait : rester là, malgré tout, sans jamais cesser de lui tendre la main, de lui adresser mes mots, mes pensées. Et je veux qu’il sache que cela ne s’arrêtera jamais. JAMAIS. Que ce soit écrit, mental ou autrement, cela fait partie de moi maintenant. C’est impossible pour moi de cesser. Mon cœur et mes mots lui appartiennent toujours, d’une certaine façon, et je continuerai à les lui adresser, quoi qu’il arrive. À lui offrir mes prières silencieuses.


J’ai envie qu’il comprenne. Qu’il voie que je suis là, que je me reconstruis et que j’ai aussi des projets pour moi, pour nous, si cela est possible. Je veux qu’il prenne de la place pour ses rêves, ses envies, et que nous puissions nous aider à avancer chacun de notre côté, sans pour autant oublier cette connexion. Le bonheur de faire des choses ensemble, de travailler côte à côte sans voir les minutes passer.

Je ne sais pas s’il me lit. Je ne sais pas si je vais recevoir des réponses. Mais au fond de moi, j’espère qu’il en a l’envie. Peut-être qu’il n’en a pas encore les mots. Mais me lire, ce serait déjà une manière de se reconnecter, d’ouvrir une brèche, d’esquisser un nouveau nous, même malgré lui. Et moi, je suis là. Prête à faire le premier pas. Toujours.


J’écris sans savoir ce que l’avenir me réserve, sans garantie, sans promesse, mais avec un cœur qui ne l’a jamais oublié. Alors, je l’attends… en avançant. J’attends qu’il se présente à moi, dépouillé de ses craintes, de ses idées noires, de ce fardeau invisible qui le consume et consume ce que nous pourrions être. Et alors, les mots seraient miens, et j’ai toujours notre petit cahier. Nos mains nous guideraient, nos mains nous guériraient.


Peu importe ce qui nous a séparés, je veux croire qu’on peut faire émerger quelque chose de beau de cette souffrance, de cette distance. Je prends le risque de croire qu’on peut réécrire notre histoire—ensemble et chacun de notre côté—mais toujours avec la promesse de ne pas oublier ce que nous avons été. Et ce que nous pourrions être.

La vie est pleine de rendez-vous inattendus. Récemment, j’ai même été surprise de recevoir des nouvelles d’une personne que j’avais cessé d’attendre depuis des années, et que je n’ai, au fond, certainement jamais réellement attendue. Le temps fait son œuvre. Il peut être un ami ou un ennemi, pourvu qu’on grandisse avec lui.

Et j’espère qu’il le guidera, lui aussi, vers un jardin au bord d’un lac. Là où le silence ne sera plus une barrière mais une présence, où les racines du passé nourriront de nouvelles fleurs encore plus belles, encore plus vraies.


Selene


Et vous ? Avez-vous déjà connu des retrouvailles inattendues, un amour revenu d’entre les silences ? Racontez-moi en commentaire ou par message les chemins que l’amour a tracés pour vous.



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