Celle-là m’a fendue en deux
- Selene De Beaumont
- il y a 7 heures
- 2 min de lecture
Celle-là m’a fendue en deux

Elle m’appelle depuis Dakar.
Une femme forte, brillante, engagée. Une amie. Une sœur.
Elle est à son compte et travaille pour des organisations qui défendent les femmes, leur liberté, leur place, leur voix.
Et elle me dit :
“Dans ma structure, on cherche quelqu’un pour corriger, relire, affiner les textes. Quelqu’un de rigoureux, sensible, doué avec les mots. J’ai tout de suite pensé à toi.”
Moi.
Mais voilà :
Pas de statut.
Pas d’auto-entreprise.
Encore coincée dans les filets de mon ancien emploi.
Encore en train d’attendre que ma vie me laisse une permission en dépassant la lourdeur administrative.
Et tu sais quoi ? Ça me fait péter un plomb.
Parce que ce n’est pas juste un contrat que je laisse passer.
C’est un rêve qui toque, et que je regarde s’éloigner.
J’ai envie de hurler. De pleurer. De tout envoyer bouler. De « magouiller » comme elle dit.
Parce qu’à force de me contenir, je bouillonne.
Mais non…
Combien d’opportunités il va falloir encore laisser filer avant que je puisse dire :
“Je suis prête. Je me lance. Je me crée. Je me légitime.”
Pas pour qu’on m’accepte.
Mais pour ne plus jamais m’excuser d’être capable et refuser.
Ce que cette structure fait pour les femmes, c’est ce que j’essaie de faire aussi, à ma façon.
Éveiller. Soutenir. Rendre visibles. Déployer.
Et là, j’aurais pu être une pièce de ce puzzle-là.
Mais je ne suis pas prête… administrativement.
Alors aujourd’hui, je me promets une chose :
🔸 Plus jamais je ne laisserai une opportunité passer parce que je n’ai pas coché la case.
🔸 Je me prépare. Je m’équipe. Je me déclare.
🔸 Je deviens visible. Je deviens prête.
Parce que je veux qu’un jour, quand ce genre de message arrive… je dise oui.
Et que ce oui ait toute la puissance d’une femme libre.
Selene
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