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Je vais vomir sur tout ce que nous avons été

Dernière mise à jour : 18 avr.

Je vais vomir sur tout ce que nous avons été.

Danse macabre
Danse macabre

Huit mois. Huit mois à donner, à espérer, à croire que ton silence finirait par accoucher d’un retour, d’un regard, d’une main tendue.

Huit mois à ne jamais me demander si tu étais le bon — parce que pour moi, c’était une évidence.

Huit mois à t’aimer sans doute, sans condition, sans peur.


Et toi ?

Tu m’as laissée là, figée dans un amour qui s’accroche à une absence.

Tu as disparu sans un mot, sans un regard en arrière,

comme si je n’avais jamais existé.


Je le prends personnellement maintenant. Pas par ego — par vérité.

Parce que ce que tu piétines, c’est moi. Ce que tu craches, c’est notre amour.

Et la version de moi que tu avais fait naître — cette version lumineuse, généreuse, confiante —

elle est morte. Morte de ton silence.


Tu n’as rien cherché à comprendre.

Tu aurais pu. Tu aurais pu réfléchir, parler, reconsidérer.

On aurait pu évoluer, grandir ensemble, se réconcilier,

faire de cette épreuve une force au lieu d’un point final.

Mais non. Tu as choisi le mépris.

Tu as choisi l’abandon, la fuite, l’effacement.


Alors je vais salir.

Sal·ir. Vomir ce que tu as été pour moi.

Faire de notre histoire une ruine, un champ de cendres.

Je ne veux plus rien te laisser. Ni souvenir, ni beauté, ni grâce.


Tu as fait de nous un cimetière.

Et chaque jour, je danserai sur cette tombe au rythme de ta lâcheté et de ton absence d’engagement.


Je n’ai plus rien à perdre.

Et si c’est un jeu — celui du vice, du silence, du mépris —

alors je te promets de le gagner.

Je me haïrai s’il le faut, je brûlerai tout ce que j’ai été pour toi.

Mais plus jamais tu ne me détruiras de l’intérieur.


Sciemment.

Sans aucun remord.


Et en ce jour de mon anniversaire,

je nous enterre pour de bon

sur l’autel de ton indifférence.

Et de ton côté, c’est fait depuis longtemps.

Le temps de ta profondeur de sentiment.


Et peut-être que ce texte, si un jour il t’atteint,

te permettra de te dire que tu avais raison.

Sans recul, sans nuance, sans prise de responsabilité — juste ce raccourci commode :

« Tu vois ? Elle est folle. J’ai bien fait. »

Ce sera plus simple ainsi.

Moins d’ombre à porter.

Toi, la victime de tout.


Selene

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