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Journal d'une semeuse de troubles #Épisode 2 : Le petit déjeuner était presque innocent

Journal d'une semeuse de troubles #Épisode 2 : Le petit déjeuner était presque innocent


Journal d'une semeuse de troubles épisode 2
Journal d'une semeuse de troubles épisode 2

Épisode 2 : Le petit déjeuner était presque innocent


Il est 7h42.

Le soleil s’étire sur les pierres chaudes de la terrasse.

Je suis là, déesse en short fluide et débardeur discret mais stratégiquement transparent, enfin, une déesse qui a déjà transpiré en tentant de déplacer un pot de pommier trop grand pour elle… Je verse le café avec une lenteur maîtrisée.

Le jardin embaume la Provence, la douceur de vivre et… le fantasme.


Steven entre, armé de bonnes intentions et d’un t-shirt légèrement trop serré au niveau des épaules (par accident, sûrement).

Je le salue d’un simple “Bonjour” — celui qui dure un peu trop longtemps sur les voyelles, avec un air mutin.

Il sent que ce jour ne sera pas juste un jour de coupe de haie. Et cette pensée lui met du rose aux joues.


Je me retourne, douce et solaire :

“Tu veux un café ? Ou t’as besoin d’un thé pour redescendre de ta visio d’hier après-midi ?”

Il sourit, un peu troublé. Il répond “café”, mais son cerveau dit “aide-moi”.


Je sors le bacon et la plancha. Le VRAI test commence.

“Et le bacon… tu le veux croustillant ? Ou tu veux que je te le retourne doucement ?”


Silence.

Son âme quitte son corps.

Il tousse. “Comme tu veux”, dit-il, la voix un peu rauque. Il ne sait même pas ce que je veux dire, et je ris à tout rompre à l’intérieur.


Mais son regard est désormais bloqué sur ma main tenant la spatule comme si elle pouvait inverser sa destinée.

Spoiler: elle ne peut pas. C’est écrit.


Je m’approche de sa chaise, frôle légèrement son bras avec mes hanches, je pose l’assiette avec un sourire qui aurait mérité un avertissement légal :


“Moi je suis sucré le matin… mais je peux faire salé si ça t’aide à tenir la bêche plus longtemps.”


Il regarde le jardin.

Il regarde mes jambes.

Il ne sait plus ce qu’il doit tailler exactement.




La suite arrive. Et crois-moi, la bêche n’est que le début des ennuis.


Selene

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