Routine sexuelle : tueuse de désir ou fondation du couple ?

Et si la routine n’était pas toujours l’ennemie ? Et si elle devenait ton terrain de jeu, plutôt qu’une prison ?

Dans l’imaginaire collectif, la routine sexuelle est ce monstre invisible qui ronge le désir.

On l’accuse de tout : d’endormir la passion, d’étouffer la créativité, de transformer l’étreinte en obligation.

Mais la réalité est plus complexe. Car la routine peut aussi être un socle.

Un espace de confiance, de prévisibilité, de sécurité.

Et dans un monde où tout va vite, où l’on performe sans cesse, ce havre peut être… rassurant.

Elle crée un lien solide : un langage intime, des gestes complices, un “nous” corporel.
Elle permet de mieux se connaître : savoir ce qui nous fait du bien, ce qui fonctionne à deux.
Elle favorise la détente : on n’a pas besoin de “prouver” quoi que ce soit.

Mais attention…

L’érotisme repose aussi sur la surprise, l’inattendu, la variation.
Trop de prévisibilité éteint l’excitation : on ne devine plus, on ne fantasme plus, on anticipe.
Elle peut masquer une absence de communication réelle : on fait l’amour, mais on ne se parle plus de ce qu’on désire vraiment.

Ce n’est pas une question de casser le cadre, mais de l’habiter autrement.

Varier les contextes : lieu, heure, ambiance, vêtements, musique…
Réintroduire des jeux : devinettes, scénarios, défis, rituels à thème.
Cultiver l’écart : prendre le temps de ne pas faire l’amour, pour mieux se retrouver.
Se dire : et toi, t’as envie de quoi, en ce moment ?