Scénarios Interdits #5 – Le Festin de Minuit : Le Rituel de la Rose
- Selene De Beaumont
- 6 avr.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 8 mai
Scénarios Interdits #5 – Le Festin de Minuit : Le Rituel de la Rose
Je rentre du travail, encore un peu épuisée, et j’appelle mon mari.
Aucun retour, pourtant je sais qu’il est là, car j’ai vu sa voiture garée. En entrant dans le salon, mon regard se pose d’abord sur la table basse : un ruban rouge, délicatement posé, m’échappe au début. Mais dans la salle à manger, une nappe rouge en velours épaisse et un vase débordant de roses rouges captivent mon attention.
C’est alors que je remarque le ruban. Un signe subtil, une invitation silencieuse : je dois me dévêtir entièrement, me préparer à attendre. Dans un coin de la pièce, je m’agenouille, les mains sur les cuisse et la tête baissée, mon cœur battant fort dans l’attente de son arrivée.
Peu après, il apparaît. Je sens son regard se faire plus intense. Il s’approche et, d’un geste sûr, me passe un collier, avec une laisse dorée attachée. Puis il tire doucement sur mon cou, redressant ainsi ma posture. Ce petit bruit métallique, à peine audible, réoriente mon corps, me rappelant que chaque mouvement est orchestré par son désir. D’un ton autoritaire et pourtant chargé de désir, il déclare :
— Le repas est prêt, et ce soir, tu feras partie du festin.
La chair de poule me parcourt l’échine.
Il m’ordonne d’avancer.
— Avance, comme une petite chatte, murmure-t-il.
Je me déplace alors, hésitante et exaltée, mes sens en éveil, chaque caresse de sa part effleurant ma peau comme une promesse de ce qui va suivre, savourant le contact de ses jambes auxquelles je me frotte langoureusement pour répondre à sa demande.
Arrivée près de la table, il me fait monter en me soulevant avec une force qui me transporte. Je m’allonge sur le ventre, cambrée avec grâce, et il commence son rituel. Dans un geste à la fois tendre et sauvage, il dépose délicatement des framboises fraîches sur mon dos, alternant avec de légères griffures dessinées par les épines d’une rose qu’il tient près de lui.
Les framboises, juteuses et vibrantes, qu'il vient délicatement aspirer ou lécher sur mon dos, mes reins et mes fesses, éveillent en moi un plaisir subtil, tandis que le contact des épines trace des sillons qui me rappellent combien la douleur peut se transformer en délice.
Puis il se penche vers moi et me retourne sur le dos. Alors que nos regards se croisent dans un silence chargé d’attente, il se penche pour m’embrasser. Ce baiser, minutieusement mesuré, effleure ma peau avec une douceur implacable. Chaque contact est précis : la caresse de ses lèvres, la légère pression de son souffle chaud sur mon cou, mes oreilles… Tout est calculé pour éveiller chaque fibre de mon être. L’intensité du baiser me fait vibrer ; je sens mes lèvres se mouvoir en écho, et, presque involontairement, je laisse échapper un léger miaulement, un cri doux, une invitation à aller plus loin. Sans attendre, il verse un filet de champagne directement de sa bouche à la mienne. Un frisson glacé et brûlant se mêle à l’effervescence de la boisson.
Il continue en me nourrissant de petits fruits frais, transférant chaque bouchée de sa bouche à la mienne. Nos langues se mêlent, s’entrelacent dans une danse d’abandon et de passion.
Dans cet instant suspendu, mon désir s’enflamme. Je ne peux m'empêcher de me frotter à sa cuisse, cherchant à ressentir toute la chaleur de son corps, tout en laissant transparaître l’excitation qui m’envahit. Il observe avec une satisfaction mêlée de contrôle et, dans un mouvement fluide, me fait tourner pour que je sois entièrement face à lui. Là, sur la table, il fait glisser la fermeture éclair de son pantalon et me présente l'objet de toutes mes convoitises. D'une petite pression sur la laisse, il me fait comprendre que nous passons au dessert, et qu'il n'y a plus de framboises… Chacun de mes mouvements est guidé par la laisse, et je suis en extase de le laisser m'envahir la bouche de cette façon. Et lui de se moquer avec affection :
— Tu ne miaules plus maintenant ? Serais-tu satisfaite ?
Ou n’est-ce pas encore suffisant ?
À cet instant précis, il s’écarte pour me retourner, dos à lui, et me fait sienne directement sur la table. Ses élans me transpercent le ventre, et il saisit mon visage pour m’embrasser en même temps. À ce moment-là, je ne sais plus où je suis, je sais juste que je veux me perdre en lui, pour toujours…
Selene
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