Scénarios Interdits #7 – Le photographe — ou comment une séance photo dérape ...
- Selene De Beaumont
- 14 mai
- 4 min de lecture
Scénarios Interdits #7 – Le photographe — ou comment une séance photo dérape ...
J'avais rendez-vous pour une séance "boudoir" conseillée par une amie.
Le studio était feutré, habillé de velours. Rideaux sombres, lumière tamisée, parfum discret d’ambre et de bois chaud. Une coiffeuse, un miroir ancien, un fauteuil bas. Boudoir. Rien de trop. Juste assez pour poser l’atmosphère.
Frédéric m’attendait déjà.
— Tu peux prendre ton temps, installe-toi.
Je portais un ensemble en dentelle noire. Pas un costume, pas un cliché. Un hommage.
À moi. À mon corps, à ma féminité. Un besoin de me retrouver femme.
Il ne disait presque rien. Juste :
— Le menton… un peu plus haut. Voilà. Garde cette position. Regarde-moi dans les yeux.
Mais ses yeux, eux, en disaient bien plus. Ce n’était plus ceux d’un photographe.
C’était ceux d’un homme.
Il me faisait tourner, cambrer, tendre une jambe, laisser glisser une bretelle. Et plus je suivais ses gestes, plus je sentais que ses yeux déshabillaient plus que son objectif.
Et j’ai commencé à me sentir différente. Plus forte. Plus réelle. Plus sensuelle.
J’ai vu ses gestes changer. Sa respiration devenir plus saccadée. Ses yeux, à peine, plus gourmands. Et cette tension montait. Dans l'air. Dans mon ventre. Comme un fil invisible entre nous.
Puis, il s’est arrêté. A posé l’appareil. S’est installé dans le fauteuil de velours, jambes croisées.
Il m’a regardé. Longtemps.
— Les vraies photos, celles qu’on garde, ne se font pas habillée. Mais je ne sais pas si tu veux aller plus loin.
Il n’a pas souri. Il n’a pas bougé. Mais tout était dit.
J’ai senti mon ventre se tendre. Il n’a rien précisé. Mais j’ai compris.
Je ne sais pas pourquoi mais je me suis levée. Lentement. Face à lui.
Et j’ai commencé à me déshabiller.
Pas pour plaire. Pour affirmer. Pour répondre à ce silence chargé.
Chaque mouvement était pour moi. Pour lui. Pour cette tension. Quand j’ai retiré ma culotte, j’ai vu ses doigts se crisper sur les accoudoirs. Il ne bougeait toujours pas. Mais son regard me dévorait. Et son sexe était dur. Visible. Sa main a glissé, furtive, entre ses cuisses. Juste un effleurement. Mais suffisant pour que mon souffle se coupe.
Il s’est levé.
— Viens.
Il a ouvert une porte discrète, dans le mur latéral. Un petit couloir. Puis une salle. Sombre. Épaisse. Chargée.
Là, tout changeait.
Les murs étaient noirs. Une croix de Saint-André en bois sombre était éclairée par un spot. Un fauteuil en cuir, large, trônait à gauche. Plus loin, un banc ergonomique, cintré, sanglé. Des vitrines pleines de cordes, pinces, masques, gants. Tout était rangé. Silencieux. Domestiqué.
— Contre le mur.
Je me suis figée.
Le silence bourdonnait.
— Approche.
Je l’ai rejoint. Il a glissé un de mes bas entre ses doigts.
— Ouvre la bouche.
Il m’a noué le tissu, fermement, sans brutalité.
— Tu ne parles plus maintenant. Tu ressens.
Puis il m'a saisie par la nuque et conduite jusqu’à la croix.
Il a commencé à prendre des photos. Beaucoup. Trop. Des cadrages serrés. Je n’osais pas bouger. Je me sentais étalée. Disséquée.
Puis, il a sorti une sangle. Et une autre. Il m’a attachée. Bras en croix, jambes écartées. Il a reculé d’un pas, s’est adossé au mur, et a défait la braguette de son pantalon. Son sexe était dressé, vibrant. Il s’est caressé un instant en me regardant.
Je n’ai pas bougé. Je l’ai regardé. Et j’ai senti ce feu entre mes jambes, monter, pulser. Ce pouvoir, je le sentais, je le respirais.
Il a repris son appareil. Il me photographiait nue. Sanglée. Offerte. Chaque clic me traversait comme un souffle chaud. Il s’approchait pour cadrer. Je sentais son souffle sur ma clavicule. Sur mes seins. Mes tétons se sont durcis. Il a souri.
— Ça, c’est très photogénique.
Il m’a contournée. Lentement. Ses doigts ont glissé sur ma hanche. Puis sur mes fesses. Puis entre mes cuisses. Un frôlement. Rien d’autre.
Et pourtant, mon corps s’est tendu comme un arc.
— Tu frissonnes. Ton corps parle pour toi.
Il a posé l’appareil. Il s'est approché de moi. M'a détournée, m'a fait plier un peu. Et là, sans prévenir, ses lèvres ont happé les miennes. Un baiser brutal, intrusif, exigeant. Il m’a embrassée comme s’il voulait m’effacer la pensée. J’étais trop saisie pour répondre. Ma bouche s’ouvrait, mais ne suivait pas. Ses mains, elles, exploraient déjà. Ses doigts ont glissé entre mes cuisses, puis sont entrés. Profonds. Partout. Dans chaque interstice. Il me remplissait de lui, sans ménagement, sans pause, sans parole. Mon dos s’est arqué, mes jambes ont tremblé. Une jouissance violente, imprévisible, m’a fauchée comme une vague. J’ai gémi contre sa langue. Mes muscles se sont contractés autour de lui. Il a senti. Il a souri.
Puis, seulement alors, il m’a détachée, fait plier à genoux. J'ai senti sa main dans mes cheveux. Il a tiré doucement. M'a fait me mettre à genoux. Son sexe était là, près de mes lèvres. Il a guidé ma bouche. C'était brut. Direct. Mais pas violent. Juste... intense. Chargé. Mon souffle court, ma salive, mes gémissements contenus. Je sentais ses reins se contracter, sa main trembler sur ma nuque.
Puis il m’a relevée, doucement, comme s’il tenait quelque chose de précieux.
Il m’a guidée vers le banc. M’a couchée dessus, ventre contre le cuir. Il a replacé les sangles. Poignets. Chevilles.
Je ne voyais plus rien. Mais je sentais tout.
Et quand il est entré en moi, lentement, puissamment, j’ai su que ce n’était pas une séance photo.
C’était une prise. Une possession. Une offrande.
Selene
Je vous rappelle que je peux écrire pour vous des scénarios personnalisés plus ou moins intenses, plus ou moins crus pour réveiller votre passion de couple. N'hésitez pas à lire le post correspondant "Les mots du désir" ici. Ou prenez directement un rdv avec moi ici.
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